Installation / suspension of black inks and pigments in "tempera" on polychromatic vertical mulberry papers (0.70m X 1.40m).
Installation/suspension d’encres noires et pigments en tempéra sur papiers de mûrier polychromes verticaux (0,70m X 1,40 m).
D’abord ce grand rocher qui représente ma peur, ... ma propre image.
Derrière ce rocher est la grande vague d’énergie, ce courant ascendant que tu as créé, et dans lequel je dois me glisser comme dans le vent à flanc de montagne. Ce vent qui fait s’élever les planeurs.
Je vais saisir ce flux d’énergie et m’y dissoudre pour ne
faire qu’un avec. Je ne m’attache plus aux idées et ne me pose plus de questions.
Je suis seulement dans l’instant présent, je savoure cette pleine conscience ...
Cette exposition fait suite à "l’Art de la Guerre", présentée en 2016 au Cap31.
Elle tire parti de la lumière particulière du lieu par des peintures recto-verso qui, par la translucidité et les frémissements du papier de mûrier, prennent une dimension onirique.
L’expérimentation de la "routine", empruntée aux arts martiaux, [et qui, en français signifie l’habitude mécanique et irréfléchie, lassante et stérile], avait pour but, dans la répétition du geste et du motif, la fluidité, l’intégration et la libération de la contrainte physique du pinceau.
J’ai choisi comme routine une montagne de Fàn Kuan, celle qui depuis plus de vingt ans habite mes rêves et sublime le soleil levant derrière les tours de banlieue.
Si mes encres se réfèrent, techniquement, au Chan, à l’inverse je me nourris des passions humaines, des sensations, des désirs, des pulsions, des contradictions, qui font de certains hommes des êtres conscients et absolus.
Bien au delà de l’esthétique, l’art martial porte tout ce qui m’intéresse entre l’énergie violente canalisée et la raison humaniste, l’utopie d’invincibilité et l’attention à l’autre…..
Car la peinture est toujours une rencontre, avec un texte, une musique ou quelqu’un…
At first this big rock which represents my fear, ... my own image.
Behind this rock is the great wave of energy, this updraft which you created, and in whom I have to skip as into the wind with hillside. This wind which makes gliders rise itself.
I’m going to seize this flow of energy and to dissolve myself to be one with. I do not become attached anymore to the ideas and ask myself no more questions.
I’m only in the present moment, I savor this full consciousness....
This exhibition follows upon the "Art of War", presented in 2016 to Cap31.
It takes advantage of the particular light of the place by both sides painted of pictures which, by the translucency and the shivers of the mulberry paper, take oniric dimension.
The experiment of the "routine", borrowed from the martial arts, [and which, in French means the mechanical and unreflective habit, boring and sterile], aimed, in the rehearsal of the gesture and the motive, at the fluidity, at the integration and at the liberation of the physical constraint of the brush.
I chose as routine a mountain of Fàn Kuan, that one who for more than twenty years lives in my dreams and sublimates the rising sun behind the suburban towers.
If my ink refer, technically, to Chan, on the contrary I feed myself on human passions, on sensations, on desires, on drives, on contradictions, which make certain people conscious and absolute beings.
Far beyond the esthetics, the martial art carries all which interests me between the channelled violent energy and the humanist reason, the utopia of invincibility and the attention to the other one ...
Because painting is always an encounter, with a text, a music or someone …
